L'Australie finance une initiative de 120 millions de dollars américains pour construire trois câbles sous-marins à travers la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), une démarche visant à moderniser l'infrastructure numérique du pays.
Le projet, réalisé par Google, reliera le nord de la PNG, le sud de la PNG et la région de Bougainville, offrant une connectivité internet plus rapide et plus résiliente tant pour les entreprises que pour les consommateurs. L'investissement est entièrement soutenu par l'Australie dans le cadre du Traité de Pukpuk, un accord de défense mutuelle avec la PNG.
Peter Tsiamalili, représentant le gouvernement de la PNG, a confirmé que des discussions avec des responsables australiens et américains ont eu lieu au bureau australien de Google, soulignant l'importance stratégique et économique du projet.
En connectant plusieurs régions avec des routes à haute capacité, l'initiative réduit la dépendance aux points uniques de défaillance, renforçant la résilience globale du réseau du pays.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée occupe une position stratégiquement critique dans le Pacifique, attirant l'attention des planificateurs militaires australiens et américains en raison de sa proximité avec des voies maritimes clés et de l'influence croissante de la Chine. Le Traité de Pukpuk accorde également au personnel de défense australien l'accès à l'infrastructure de communications de la PNG, y compris les stations satellites et les câbles sous-marins.
Cet accès permet à l'Australie de surveiller et d'influencer les flux de données dans la région, renforçant son levier géopolitique. L'accord souligne la double nature du projet : tout en améliorant l'infrastructure numérique, il offre également à l'Australie une surveillance stratégique des communications régionales.
L'opérateur de backbone existant appartenant à l'État de PNG, PNG DataCo, gère plus de 12 000 kilomètres de fibre et six Points de Présence internationaux (POPs). Les nouveaux câbles sous-marins construits par Google devraient s'intégrer à ce réseau, améliorant la fiabilité et la capacité.
Depuis 2019, la PNG a déjà renforcé son infrastructure numérique avec le câble de la mer de Corail (20 Tbps) et le réseau de câbles sous-marins Kumul (8 Tbps). Pour les réseaux de distribution de contenu (CDNs) et les opérateurs d'edge cloud, le réseau étendu offre un risque réduit de pannes et de points uniques de défaillance.
Des installations de colocation neutres et des points d'interconnexion à Port Moresby pourraient offrir des opportunités d'entrée précoce pour les opérateurs cherchant à établir une infrastructure en PNG, tandis que des entreprises comme Nexus offrent des services gérés, de récupération après sinistre et de connectivité VSAT pour soutenir le réseau en croissance.
Au-delà des trois nouveaux câbles sous-marins, Google a confirmé des plans pour des routes supplémentaires depuis l'île Christmas et l'établissement d'un hub de données régional. Ces expansions visent à renforcer l'infrastructure internet dans la région plus large du Pacifique, permettant un accès cloud plus rapide et un meilleur échange de données entre la PNG, l'Australie et les pays voisins.
Le projet reflète une attention croissante à la résilience numérique et au positionnement stratégique dans le Pacifique, équilibrant le développement d'infrastructure avec des considérations géopolitiques. En combinant l'expertise technique de Google avec le financement et la supervision australiens, la PNG est sur le point d'améliorer significativement à la fois sa connectivité et son rôle dans les réseaux numériques régionaux.
L'article "L'Australie finance un projet de 120 millions de dollars pour améliorer la connectivité de la Papouasie-Nouvelle-Guinée" est apparu en premier sur CoinCentral.


